21 Octobre 2015, 16h29. Emmett Brown et Marty Mac Fly débarquent de 1985 dans leur DeLorean. Un prototype de l’hoverboard, le skate en lévitation, est annoncé par Lexus en août. Nike nous promet les chaussures à lacets automatiques en fin d’année. Michael Jackson en ouverture des Billboard Music Awards, l’an passé, confirme que l’image de synthèse participe de notre réalité. Tablettes, drones et vidéoconférences et systèmes à commandes vocales cadencent notre quotidien. Bref, tout porte à croire que les scénaristes ne s’y étaient pas trompés : le futur tient ses promesses !
Merci à eux d’avoir osé, merci à « Retour vers le futur » pour cette belle invitation. Une invitation à inventer le futur, à imaginer la science-fiction de notre quotidien. Un rappel, s’il en était besoin, que le meilleur moyen de voir le futur, c’est de le créer*. Nous sommes le futur. Vous êtes le futur. Et si vous êtes entrepreneur, vous faîtes partie des visionnaires de demain. Les leaders, les grands entrepreneurs sont des visionnaires. C’est d’ailleurs une de leur plus grandes forces.
Est entrepreneur visionnaire, celui, celle qui utilise son intuition. Sans passer par la raison, il sait, il sait que c’est juste et qu’il en est ainsi. De la magie ? Non, mais il sait développer une sorte d’intelligence intuitive. Il sait prendre de la hauteur, développer une vision globale, traiter un nombre important de données de manière spontanée, inconsciente même, et analyser le ressenti que cela génère. Est entrepreneur visionnaire, celui qui croit en un idéal qu’il souhaite voire réalisé sous ses yeux. Optimiste, il se joue, s’amuse de son émerveillement. Positiviste à tout-va ? Non, mais, prenant pleine conscience de la réalité dans son ensemble, il choisit de filtrer, de considérer les évènements et le monde sous un angle positif. Il préfère anticiper les solutions plutôt que s’attarder sur ce qui fait obstacle.
Loin du mysticisme ou des prédictions faciles, la vision est une histoire de sens. Et Non. Il n’est pas nécessaire d’être Steve Jobs ou Richard Branson pour développer une vision. Une vision nous permet, nous leader, nous entrepreneur, nous équipe, de répond à la question : « Qu’est-ce qui me fait avancer ? ». Rappelons-nous la parabole de Peter Drucker.
« Au Moyen-âge, un homme croise trois tailleurs de pierre. Il s’arrête devant le premier , un tailleur qui travaille machinalement, avachi, et lui demande :
- Que faîtes-vous là ?
- Je gagne on pain …
Il passe devant le second, un homme aux allures puissantes et aux coups de ciseaux ajustés, et s’adresse à lui :
- Que faîtes-vous ?
- Je suis le meilleur tailleur de pierre de la région et je construis un mur !
Devant le troisième, un tailleur qui travaille avec habileté sans effort apparent, il réitère :
- Moi ? Je bâtis une cathédrale ! »
Chacun explique avec ce qui lui fait sens. Mais, comme le dernier, l’entrepreneur visionnaire a une vision à long terme. Vision, qui lui permet de maintenir une forme de détermination sereine et de garder le cap, face aux obstacles, et résistances. La vision lui donne du sens, la direction, l’orientation (« Pour quoi ? »). Sémantiquement, la vision lui fait sens, c’est-à-dire, lui donne une clarté de compréhension (Le « Quoi ? »). Dans les faits, elle lui permet de clarifier des objectifs cohérents, articulés les uns aux autres (Le « Comment ? »).
Avant tout, la vision est à l’image de l’entrepreneur qui la crée. Elle se construit à partir de la vision de sa réalité : ses croyances, son histoire personnelle, ses valeurs. Puis, elle se parfait dans la relation à l’autre et face au contexte et à l’analyse qu’il en fait.
Loin d’être un futurologue fou, l’entrepreneur visionnaire sait mettre sa vision au service du collectif en y associant courage, audace et responsabilité. Mettant l’Homme au cœur de son œuvre, il devient alors leader visionnaire : Il exprime sa vision, il l’explique. Elle devient le sens donné aux décisions, aux actions. Elle est sublimée lorsque, confrontée à leurs propres visions, individuelles et collectives, le leader visionnaire l’élargit. Lorsque chaque membre d’équipes, chaque collaborateur développe un sentiment d’appropriation de la vision du leader, la vision est partagée, l’engagement individuel est définitif au service. La vision s’anime et commence à prendre corps.
Alors je n’aurais qu’une question à vous adresser, cher lecteur, chère lectrice : Qu’est-ce qui fait de vous, aujourd’hui, le « grand leader » de demain ?
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