« Aujourd’hui, je change! » Oui, mais…
N’avez-vous jamais formulé un jour cette phrase ? Ne vous est-il jamais arrivé d’avoir profondément envie de changer ? Et instantanément, de vous raviser : « Je ne sais pas ce que j’y gagne au fond », « En même temps, ca va pas si mal ». Ce paradoxe souligne a lui seul que malgré une réelle volonté, le changement est plus complexe.
Essayons de comprendre ce qu’il se passe. C’est comme si l’énergie était mobilisée pour tout sauf créer le changement. Nous sommes tous doués d’un extrême talent à noyer le poisson. Je me l’explique ainsi. Le changement offre la possibilité de passer d’un état d’équilibre à un autre état d’équilibre supposé plus agréable, plus stimulant, plus en accord avec soi-même etc. En tout état de cause, cela révèle une chose : l’état initial est mal vécu ou perçu comme inconfortable.
Malheureusement, « on sait se qu’on perd, mais pas ce qu’on gagne ». Et, c’est là le hic ! Le changement est alors perçu, à juste titre, comme un danger potentiel, un danger de survie même. Pourquoi s’évertuer à modifier une situation inconfortable, mais bien connue, voire « sous contrôle » ? Voilà comment débute ce tiraillement intérieur entre une fabuleuse envie de changer et un réel souhait de stabilité.
De quelles stratégies d’évitement disposons-nous ?
La première : ne rien faire. Et oui. Nous sommes extrêmement doués pour mobiliser cette force d’inertie, ne pas agir, ne même pas réfléchir au problème, et de fait, aux options.
La seconde : faire comme nous imaginons que les autres attendent de nous. Le changement impose des actes, et nous faisons à coté de la plaque parce que nous croyons que c’est ce qui est attendu de nous.
La troisième : faire beaucoup, beaucoup, beaucoup… sauf changer. Comment avancer quand notre vie nous envahit à tous les niveaux ? Voici un bel argument pour ne pas agir : il n’y a pas le temps !
Enfin, la quatrième : s’en rendre malade. Fatigue extrême, burn out, épuisement professionnel, etc. Voici quelques exemples lorsque l’inconfort est trop prégnant.
Dans toutes ces situations, il n’est pas une seule fois question d’avancer vers le changement ; il n’est pas question de résoudre le problème. Il est question de maintenir la stabilité ambiante.
Quelles pistes s’offrent à nous ?
Voici les premières options que j’y ai trouvées.
Mettre à découvert les résistances. Suivons le précepte de Sénèque : « Quand je m’accepte tel que je suis, alors je peux changer ». Parce que la première étape est d’en être conscient. Mettre à découvert, c’est déjà admettre qu’il y a des freins ; des freins qui peuvent être dépassés…
Travailler sur ces résistances dans un cadre de confort. Résister, c’est mettre un point sur un besoin profond, que nous souhaitons protéger. Ne pas l’écouter serait contre-productif. L’idée n’est pas de passer en force. Rendons le contexte favorable au changement en en tenant compte.
Mettre en surbrillance, puis en actes, nos propres capacités au changement. Pour dépasser ces freins, la 1ère étape est de connaître nos ressources et les options qui sont les nôtres.
Et pourquoi ne pas s’autoriser de ne pas changer …Vraiment. Après tout, ce n’est peut-être réellement pas le bon moment. Peut-être encore qu’il existe un réel danger pour nous-même ou pour notre entourage à créer ce changement. Mettre à nu des résistances peut être très anxiogène et nécessiter un travail plus approfondi. Il est important à ce moment là d’être entouré de manière avisée. S’autoriser à ne pas changer en conscience, s’offrir cette permission, c’est aussi descendre le niveau d’énergie et souffler enfin.
Mon rôle de coach m’amène à vous interpeller maintenant
Quel est votre talent pour mobiliser votre énergie à contre-courant ?
De quel signal d’alarme disposez vous pour savoir que vous êtes en résistance ?
Comment pourriez vous mobiliser cette énergie vers le changement ?
Et si moi-même en vous interpellant sur le sujet, je ne venais pas à l’instant d’instiguer votre résistance ?
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